L’alphabet est créé à l’aide d’un processus morphogénétique itératif impliquant un réseau neuronal artificiel génératif et une colonie de micro-algues réagissant à la lumière. Le réseau neuronal génère un glyphe qui est projeté sur la boîte de Pétri. Attirés par la lumière, les micro-organismes se rapprochent de la forme, agissant à la manière d’un substrat photographique vivant. L’image qu’ils forment est capturée et renvoyée au réseau neuronal qui génère une nouvelle image en réponse. En répétant cette conversation interactive entre le réseau neuronal et la colonie de micro-algues, un symbole biologique-numérique hybride voit lentement le jour.
Les visiteurs et les visiteuses de cet observatoire sont témoins d’une forme inhabituelle de communication et du déploiement d’un alphabet d’où émerge un langage spéculatif qu’ils et elles doivent déchiffrer. Sur cette scène métamorphique où se mêlent des entités humaines, non-humaines, biologiques et informatiques, le public est contraint de repenser les paradigmes établis du langage, de l’imagination, de la perception, de la signification et de la sensibilité d’un point de vue non anthropocentrique. L’œuvre suggère ainsi des formes prospectives d’interactions entre des entités informatiques, carboniques, voire xénobiologiques qui pourraient potentiellement émerger dans le futur.
Soutien