L’oeuvre engage ainsi le visiteur dans une expérience englobante, mélange d’analogique et de numérique. Les objets du quotidien que sont les manettes sont ici extirpées de leur contexte, le code qu’elles envoient ne commandant pas une action précise, les agents sonores qu’elles activent disposant d’une marge de manoeuvre dans leur évolution. Le processus s’inspire de l’oeuvre Galapagos de Karl Sims (1997-2000) qui faisait intervenir le public pour contrôler l’évolution de créatures virtuelles. L’image est ici remplacée par le son, la virtualité par la physicalité, mettant en scène des agents actifs possédant leur propre autonomie. Loin de se faire le démiurge supervisant l’évolution d’une population, le visiteur devient ici partie prenante d’un écosystème en constant changement.